Les violences urbaines à la Réunion se poursuivent depuis quatre nuits déjà. De nombreux appels au calme sont lancés mais rien n'y fait, les émeutes, pillages et incendies sont toujours d'actualité. Ce matin encore les rues de nombreuses communes sont spectacles de désolation : des enseignes ont encore été saccagés, pillées puis incendiées, poubelles brûlées et pierres jonchent les chemins.
Les violences et les exactions de la nuit dernière ont été moins intenses que les trois nuits précédentes mais plus diffuses. Hier soir, 576 représentants des forces de l'ordre ont été engagés sur le terrain accompagnés de l'hélicoptère de la gendarmerie pour appuyer les opérations de rétablissement de l'ordre.
Dans le Nord de l'île, le volume ainsi que l'intensité des exactions ont été assez stables. En revanche, dans le Sud de l'île de la Réunion les violences se sont grandement intensifiées. Une fois de plus, le force de l'ordre ont dû faire face aux cocktails Molotov et jets de galets.
Au bilan de cette nuit, 10 gendarmes et policiers ont été blessés. Une dizaine de commerces ont subit pillages et dégradations ; des bâtiments publics ont également été dégradés, notamment deux écoles à Saint-Denis. Au total, 17 véhicules incendiés sont à déplorés. La nuit dernière, 56 émeutiers ont été interpellés dont 35 qui ont été placés en garde à vue. En trois jours, on compte 197 personnes qui ont été interpellés dont 134 qui ont été placés en garde à vue.
Hier, vendredi 24 février 2012, 4 émeutiers ont été jugés en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Saint-Denis et ont ensuite tous été placés en détention provisoire. Aujourd'hui, samedi 25 février 2012, 6 émeutiers sont jugés en comparution immédiate. Dans le Sud, à Saint-Pierre, ce sont 3 émeutiers qui ont été jugés en comparution immédiate puis écroués. Au total sur l'ensemble de l'île on compte à ce jour 13 émeutiers incarcérés depuis le début des évènements.
